L’INQUIÉTUDE MONTE FACE AUX LOYERS À PAYER

Publié le par CNL-Nanterre

ÉQUILIBRE FINANCIER BOULEVERSÉ

A cause du confinement, des milliers de salariés, d’artisans, d’auto-entrepreneurs, d’intermittents du spectacle, chômeurs, précaires, locataires des bailleurs sociaux ou encore de dirigeants de TPE voient leur équilibre financier bouleversé. Beaucoup vont avoir du mal à garder la tête hors de l'eau. Si en mars, ces personnes n’ont travaillé que 15 jours, si en avril elles ne travaillent pas du tout, elles seront dans l’impossibilité de payer leur loyer. Dans ces conditions, il est absolument nécessaire d’éviter les risques d’une grande précarisation.

LA CNL EXIGE :

  • un moratoire sur les loyers avec demande de report ou étalement des loyers,
  • la réquisition des logements vides pour protéger les sans-domicile,
  • la création d’un fonds d’indemnisation des habitants, alimenté par les amendes infligées (50 millions d’€) pour non-respect des règles du confinement et par une taxation spécifique des plateformes de commerce en ligne et des grands groupes de distribution qui voient leur chiffre d’affaire exploser avec la crise sanitaire actuelle,
  • la prise en charge de toutes les surconsommations d’énergie, téléphonie et autres, liées à la présence en continue de l’ensemble des occupants dans le logement et à leurs activités (chauffage, cuisine, télétravail, etc.).

DES BAILLEURS S’ORGANISENT

Plaine Commune Habitat propose un report partiel ou total des loyers et a créé une cellule de crise pour recenser les locataires ayant des difficultés à payer leur loyer. Laurent Russier, maire PCF de Saint-Denis et président de Plaine Commune Habitat a écrit au premier ministre pour lui demander de permettre à la Caisse des dépôts et consignation d’accorder des prêts à taux zéro pour reporter l'encaissement des loyers qui représentent 90 % des recettes.

La Semiso (Société d'économie mixte de Saint-Ouen), bailleur social municipal de Saint-Ouen propose à « l'ensemble de ses locataires de suspendre ses loyers sur simple déclaration sur l'honneur afin de les étaler sur les 12 prochains mois, dès que la période de confinement sera levée ». Pour supporter la mesure, le maire de la ville William Delannoy (UDI), a demandé au gouvernement des lignes de crédit pour établir « des prêts à taux négatifs comme ceux qui sont octroyés aux promoteurs immobiliers ». Car si plus de 20 % des locataires ont recours à cette mesure, le bailleur sera dans l'obligation d'emprunter.

LE FSH ET LE FSL NE SONT PAS PRÉVUS POUR LES CRISES SANITAIRES

La CNL refuse que les bailleurs fassent appel au FSH fonds de solidarité habitat et au FSL fonds de solidarité au logement. Ces fonds départementaux, financés par les citoyens, sont des aides de l'ordinaire non prévu pour les crises sanitaires telle celle que nous vivons actuellement. Surtout, c'est faire le jeu du gouvernement qui souhaite transférer ce qui est de ses prérogatives aux collectivités locales sans les moyens nécessaires.


 

 

Publié dans déclarations locales

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